“Circles Breaking the Smooth Surface”: Repetition and Narrative Folds in Hemingway’s Early Michigan Stories

Cet article étudie les schémas de répétition qui plissent la surface apparemment lisse du récit, dans un certain nombre de nouvelles initiales ayant pour cadre le Michigan. A la suite de l’analyse effectuée par Gilles Deleuze dans Différence et répétition, on considérera la répétition comme le symptôme de l’incommunicable expérience de la perte, en général différée vers la fin des nouvelles. Le rôle important de la dualité et du dédoublement dans la plupart des ouvertures, renforcé par des images apparentées de division, souligne la différence intolérable que la répétition tente d’atténuer. Au niveau de la structure narrative, celle-ci, grâce à la mise en abyme, permet de se rapprocher progressivement du cœur de la crise au moyen d’éléments proleptiques, tandis que sur le plan phonique et lexical, elle fonctionne comme un acte de réparation qui délivre le protagoniste de l’expérience douloureuse et, par la circularité du discours, le ramène à la sérénité précédant l’instant de la perte.While the first person narrator in Hemingway’s “The Light of the World” remains unidentified, most studies following in Philip Young’s wake have assumed him to be Nick Adams. The anonymity of the first person and the text’s reticence to construct the speaker as an ego endowed with psychological characteristics has been largely ignored. This study proposes to focus on the bareness of the “I” narrating the story, leaving aside the character of Nick Adams, as a crucial structural element of the text. The very bareness of the unidentified first person accounts for the text’s structure that reads like a play, as well as for its major theme of testimony suggested by the title and developed in the embedded story of Steve Ketchel. It is a relevant clue to an interpretation of the story drawing on the notion of desire that matches Hemingway’s overall poetics in the short stories as well as in the novels